Que boire avec un osso bucco : rouges italiens ou français ?

Que boire avec un osso bucco : rouges italiens ou français ?

Que boire avec un osso bucco : rouges italiens ou français ?

Plat emblématique de la cuisine milanaise, l’osso buco évoque immédiatement le parfum du veau mijoté, la douceur de la gremolata et la générosité d’un plat mijoté à partager. Mais quand il s’agit de l’accompagner d’un vin, la question revient souvent : faut-il rester fidèle aux rouges italiens ou oser l’accord avec un vin français ? Spoiler : les deux options sont valables… à condition de bien choisir.

Un plat mitonné, riche et aromatique

L’osso buco, littéralement « os troué », fait référence au jarret de veau coupé avec l’os, que l’on fait mijoter longuement avec carottes, tomates, céleri, vin blanc sec et bouillon. Il est généralement servi avec un risotto alla milanese, pâtes fraîches ou polenta. Le tout est relevé, à la fin, par une gremolata : ce mélange de zeste de citron, ail et persil frais apporte une touche d’acidité et de fraîcheur bienvenue.

On est donc face à un plat à la texture bien fondante, avec une sauce généreuse, légèrement acidulée et une richesse aromatique qui appelle la compagnie d’un vin structuré, mais pas envahissant. L’osso buco a besoin de complexité, de matière et d’un peu de tension en bouche. Exit les rouges trop puissants en alcool ou les tanins trop astringents — au risque d’écraser la délicatesse de la viande de veau.

Les rouges italiens : l’accord du terroir

Il est toujours tentant de rester local : un plat milanais ? Un vin italien, bien sûr. Et ce serait tout sauf une erreur.

Dans chacun de ces cas, on reste dans la logique du terroir : un plat italien, un vin italien. Cela a du sens, d’autant plus que l’Italie regorge de rouges équilibrés qui savent jouer la subtilité. Mais que se passe-t-il si l’on veut tenter un accord à la française ?

Les rouges français : finesse et contraste maîtrisé

Ce n’est pas parce que l’osso buco chante l’Italie qu’il faut se priver des trésors de nos vignobles. La France regorge de rouges suffisamment souples et savoureux pour trouver leur place au sein de ce mariage gastronomique.

L’enjeu ici est de viser des rouges qui possèdent une bonne acidité, des tanins intégrés, et un fruité suffisant pour répondre aux composantes multiples du plat. Oubliez les Bordeaux tanniques ou les rouges trop boisés : l’osso buco réclame finesse et rondeur.

Et le vin blanc, dans tout ça ?

Surprise : il n’est pas interdit de se tourner vers un blanc. Oui, vous avez bien lu. Dans certaines versions (notamment sans tomate), l’osso buco devient plus délicat, plus proche d’un plat de veau en sauce blanche. Dans ce cas, certains blancs peuvent magnifier l’accord.

Là encore, il faut choisir un blanc de bonne structure, conçu pour accompagner la table plutôt que l’apéritif. C’est une option un peu moins attendue, mais parfois bluffante quand l’obsession du rouge est dépassée.

Mes accords coups de cœur

Chaque dégustation est une expérience unique, mais voici trois associations testées (et approuvées) autour d’une table animée :

Quelques erreurs à éviter

Pour que l’accord vin/osso buco devienne un souvenir mémorable, voici quelques pièges à contourner :

Et enfin, souvenez-vous : mieux vaut un accord simple et bien pensé qu’un choix prestigieux mais dissonant. L’osso buco, c’est avant tout un plat de convivialité, qui appelle un vin franc, chaleureux et joyeux.

Quand le terroir devient conversation

Souvent, autour de la table, une bouteille italienne et une française se retrouvent côte à côte, et les convives en débattent joyeusement à grands renforts de dégustation. Et c’est justement là que réside le plaisir : varier, comparer, découvrir. Car au fond, un bon accord ne se résume pas à une analyse chimique. C’est une histoire de sensation, de contexte, de partage.

Alors, que boire avec un osso buco ? Un rouge italien, pour le clin d’œil au pays d’origine. Un Français, pour la générosité du terroir hexagonal. Ou un bon blanc, pour surprendre et raffiner. Tant que le vin vous raconte quelque chose, il donnera une voix nouvelle à ce plat de veau si réconfortant.

Et entre nous, si vous hésitez encore : ouvrez les deux bouteilles. Une italienne, une française. Invitez vos amis. Le meilleur accord, c’est toujours celui qu’on partage.

Quitter la version mobile